4 mars 2009

l'Emu de FZ exposé à la Cité de la Musique


Le Musée de la Musique @ Porte de Pantin/Paris rouvre ses portes en ce début mars, au terme d’une grande restauration débutée en 2007. Jusqu'ici la volonté était de placer les instruments dans leur contexte musicologique et sociologique. Désormais compte celle de mettre en avant les acteurs de la musique : chefs d’orchestre, musiciens et compositeurs. Les collections sont réparties dorénavant par siècles, du XVIIe au XXe. Et en ce qui nous intéresse plus précisément, dans ce dernier espace nous est présenté le synthétiseur modulaire de Frank Zappa, Le Modular System, développé entre 1971 et 1973 par la société EMU System et qui révolutionna la musique de l'époque. Equipé du premier clavier polyphonique contrôlé numériquement , il offre désormais la possibilité d'émettre plusieurs notes simultanément (les modulaires dans les années 60 - Synket, Modular Moog, VCS-3... - étaient à une voix). Son clavier de 61 notes à gestion polyphonique autorise le jeu avec 4, 8, 16, 32 notes simultanées ou plus. Le synthétiseur modulaire intègre dans sa conception initiale deux VCO, deux VCA, un générateur de bruit, trois modulateurs en anneau, quatre LFO, et un séquenceur analogique.

D'une finition particulièrement soignée, les modules EMU possèdent en outre des oscillateurs d'une grande stabilité et des séquenceurs analogiques d'une grande précision. De 1973 à 1981, EMU développe une centaine de modulaires. La majorité d'entre eux sont acquis par des universités - essentiellement américaines - comme supports pour étudier la synthèse. L'exemplaire du Musée de la musique a été donné en 1993 par le musicien Frank Zappa, l'un des utilisateurs les plus connus des modulaires et l'un des rares à les avoir utilisés sur scène. Patrick Gleeson a également utilisé les modulaires EMU en un impressionnant système regroupant plus de 90 oscillateurs (Rainbow Rising). S'ajoutent à la liste de ses prestigieux utilisateurs Herbie Hancock, John Mac Laughlin, John Adams, Vince Clarke, et le groupe Tangerine Dream.

Le tout se voit accompagné de courts films et d’informations sonores, adaptés à un public aussi bien adulte qu’enfant. A côté des collections «classiques», l’espace dédié aux musiques du monde a été agrandi afin d’accueillir comme il se doit les musiques africaines, arabes ou asiatiques. Le musée s’ouvre enfin aux musiques populaires du XXe siècle, avec un espace temporaire donné au jazz (guitare de Django Reinhardt), à la chanson française (guitare de Jacques Brel) ou encore aux figures du rock’n’roll.
Musée de la Musique. 221, avenue Jean-Jaurès. 75019. Du mardi au samedi, de 12h à 18h, le dimanche de 10h à 18h.
Rens. : 01 44 84 44 84. ->(source: http://mediatheque.cite-musique.fr)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Belle trouvaille ! je mets le lien sur Zappateers...