22 novembre 2009

Expo "BLAXPLOITATION" @ Université Paris 7

................................................................................................



Cinéma et Musiques et l'association Blaxploitation présentent "BLAXPLOITATION"

Exposition d'affiches, photos, disques... du 23 novembre au 11 décembre 2009
Tous les jours de 8h à 20h. Entrée libre.
Université Paris Diderot-Paris 7
Dalle les Olympiades - Immeuble Montréal
105, rue de Tolbiac 75013 Paris - M° Olympiades


La Blaxploitation est un courant culturel et social propre au cinéma américain des années 1970 qui a revalorisé l'image des afro-américains en les présentant dans des rôles dignes et de premier plan et non plus seulement dans des rôles secondaires et de faire-valoir. Le mot est la contraction des mots « black » et « exploitation ». Le mot s'écrit parfois Blaxplotation, de black et de plot - le sujet d'un film. Le succès de ce courant cinématographique entraîna une surexploitation du filon commercial qui en dénatura le but originel.

Ces films n'engageaient que des Noirs et ne s'adressaient qu'à la même communauté sur des thèmes qui leur tenaient à cœur en utilisant tous les stéréotypes possibles. Tous les genres cinématographiques à la mode durant les années 1970 ont été mis à la sauce blaxploitation. Que ce soit les films policiers (trilogie des Shaft) ou les enquêtes par des détectives privés (Coffy), le cinéma d'horreur (Blacula, Le vampire noir, Abby), les arts martiaux (Black belt Jones), le péplum (The arena), le western (Boss nigger), l'espionnage (Cleopatra Jones), le film politique engagé (The spook who sat by the door). Ces films étaient très appréciés par la communauté noire car ils montraient ses acteurs dans des situations d'hommes fiers et libres de leurs choix de vie. Alors que les films d'Hollywood des années 30, 40 ou 50 montraient les noirs seulement dans des rôles de danseurs de cabaret, serveurs, bandits ou esclaves.

Le premier film daté de 1971 est Sweet Sweetback's Baadasssss Song, tourné par Melvin Van Peebles. Ce film « 100% noir » rapportera 10 millions de dollars, un chiffre remarquable pour une production indépendante d'un budget de 100 000 dollars. La même année sort Shaft, les nuits rouges de Harlem cette fois ci produit par un grand studio, mais toujours réalisé par un noir : Gordon Parks (photographe et journaliste). Shaft sera un succès planétaire grâce en partie à la musique originale du film d'Isaac Hayes.

Chaque film était l'occasion de fournir une bande originale de grande qualité. Tous les grands musiciens noirs des années 1970 ont exercé leurs talents ; la liste est longue et non exhaustive : James Brown (Black Caesar), Curtis Mayfield (Superfly, Short eyes), Isaac Hayes (Shaft, Truck Turner, Three tough guys), Johnny Pate (Brothers on the run, Bucktown), Marvin Gaye (Trouble man), Norman Whitfield (Car wash), Edwin Starr (Hell up in Harlem), Roy Ayers (Coffy), J.J. Johnson (Cleopatra Jones), Willie Hutch (The Mack), Herbie Hancock (The spook who sat by the door) et Barry White (Together brothers)...

Étrangement, certains de ces films étaient parfois réalisés par des Blancs (Larry Cohen pour Black caesar) et beaucoup étaient produits par des Blancs, ce qui poussa des associations afro-américaines à les rejeter. Par la surproduction, le public finit par se lasser et à la fin des années 1970, le genre tomba en désuétude.

Quelques icônes du cinéma de blaxploitation sont à signaler comme Pam Grier (vue dans Jackie Brown), Jim Kelly (vu dans Opération Dragon, de Bruce Lee), Rudy Ray Moore et Fred Williamson.

Le genre a eu une grande influence sur certains réalisateurs contemporains. Ainsi, Quentin Tarantino lui a rendu maintes fois hommage dans ces films, principalement dans Jackie Brown mais aussi dans Kill Bill vol 1 par l'usage de la musique du film Truck Turner et quelques clins d'œil appuyés.

# www.blaxploitation.fr/
# www.blaxploitation.com
# www.blaxploitation-films.com

Aucun commentaire: