5 décembre 2009

Naked Angels sur Straight Records

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N'en déplaise à Ségéla, le Net pour nous est un vrai miracle chaque jour que le Sofa fait ! Mettre la main et l'oreille sur ce qui nous aurait échappé sans cela. Echanger avec le monde entier, assouvir son amour de FZ sans attendre un hypothétique article dans la presse rock 'n roll. Les liens hypertexte ont cela d'intéressant qu'ils vous amènent souvent à découvrir d'autres choses que ce vous cherchiez. Phi Krapa Zappa ! (private joke).

J'en aurais pour preuve lors de notre visite virtuelle hier à la dernière demeure de Frank, (au bénéfice du réchauffement global) cette trouvaille inattendue sur le blog http://toestubber.com/ d'un article traitant d'un des premiers disques disques produit par le label Bizarre/Straight Records initié par Zappa en 69, d'un scan de la pochette originale de Naked Angels + un des titres en mp3 (Jeff Simmons & Randy Steirling – “Naked Angels Theme”). Dans le milieu des années 60's le mouvement Freaks agite l'underground US en s'inscrivant résolument contre la culture hippie quitte à assumer la violence et une certaine forme d'anarchie révolutionnaire.



Cette B.O. du film tourné par Bruce D. Clark raconte l'histoire du chef d'une bande de motards qui cherche à assouvir sa vengeance envers un gang rival de Las Vegas par qui il s'est fait tabassé. Obsédé par cette quête, il devient tellement violent et obsédé que son propre gang le jette avant de se raviser (! ). Le sexe et la violence sont omniprésents, un peu comme si Russ Meyer avait tourné "Easy Rider" !

. . . . . . . SPECIAL BONUS ! . . . . . . .


The Story Of Bizarre/Straight Records
(traduit de l'américain par le Studio'H)
Unknow source, publié dans "l'Oeil de Zappa"

Entre la fin de l'année 1968 et celle de 1969 des douzaines de labels indépendants ont émergé des cendres de la révolution psychédélique, ou de sa régression tout dépend à quel sens de l'histoire on se refère. C'était un temps ou la normalité était proscrite et peu importe ce qui traversait votre esprit, cela pouvait devenir le passeport de toute votre existence. La scène musicale californienne serpentait à travers le pays sur le train de l'underground et étendait ses dégats aux canaux cirés des tympans de réels criminels citadins endurcis, des groupes comme the Grateful Dead, Janis Joplin et Big Brother, Quicksilver etc, et il y avait toujours un nouvel underground pour grossir l'Underground, un cadre musical qui émiettait les aspets récréatifs de la paranoïa and autres confusions.

La Paramount possédait ces "mini-maîtres mutants", une bande de maniaques appellée the Mothers Of Invention. Un méchant envenimement musical qui voulait faire voler en éclats le mur des normes établies. Emmené par un as-cynique-cyanide nommé Frank Zappa, les Mothers devinrent le fer-de-lance de l'under- underground. Faisant surface à des occasions comme le Steve Allen Show. Un moment rare dans l'histoire du rock. On y voit Steve lire les paroles de "Hungry Freaks Daddy" hochant du caberlot et rongeant son frein tout du long en épousant la complexité de Zappa et des Mothers. Zappa apparaît et s'exprime, très classe, très intelligent, en vrai porte-parole pour la race des hippydorns. Puis les Mothers se mettent à jouer et le studio entier est ravagé. Ils ont effrayé pas mal de monde ce soir-là.
Très vite le groupe a ammassé une quantité énorme de produits vinyliques. La seule chose qu'ils ne faisaient pas, c'était de l'argent. Ils était fauchés comme les blés et Frank commenca à pêcher des idées chez les autres membres du groupe. Eventuellement, ceux-ci pouvaient faire cavalier-seul, comme on le fait avec l'argenterie dans certains mariages étrangers et ainsi devenir Little Feat, Geronimo Black, The Magic Band, etc. Mais Zappa suit sa vision de jeunesse et garde les Mothers en vie au travers de plusieurs formations faisant ses choux gras d'ominieux talents tels que Flo & Eddie, Ansley Dunbar, Jean-Luc Ponty etc. Jusqu'à ce que nous ayons vu les Mothers d'aujourd'hui - pure diluted dog breath... Boy -, je suis sûr que Zappa a dû coller sa guitare au dessus de son "basic nasal retentive" et retourner à Lancaster à qui il appartient. Cependant au même moment qu'il collectait ses habituelles ondes cervicales il s'efforcait de créer un des labels indépendants les plus inspirés depuis ESP Records.

Bizzare/Straight Records est le jouet de Frank, un label totalement dévoué à la capture de notes instantanéess et cela dans un but de documentation, pour le salut de la sociologie. Et pour cela nous devons lui être reconnaissant. Sa ténacité, peu importe la façon dont il a été méchament aveuglé par la continuelle insistence qu'il avait à vouloir signer ces artistes et les produire comme s'il faisait parti d'eux et non l'inverse, c'était la version de Zappa de comment ils auraient voulu sonner, pas exactement la leur. On s'en fout, Frank et son aptitude à collectionner l'essentiel du monde des monstres (# freakdom) sont importants because personne ne vous offre de "spit-on-a-shine". Tout du long de la courte mais fructueuse carrière de Straight/Bizarre (la seule raison pour laquelle ils ont survécu plus longtemps que n'importe quel autre label indépendant tenait au simple fait qu'Herb Cohen, le partenaire financier de Frank avait sous-traité les droits de distribution de Bizarre/Straight au toujours important Warner Bros. label).

Parallèlement à la production d'une paire de bons albums des Mothers sur son label (mon favori reste "Cruising Whit Ruben & The Jets" un des simple-albums les plus complexes jamais produit, si vous ne me croyez pas, écoutez juste le battement désynchronisé de la grose caisse qui s'étale tout le long du titre "Jelly Roll Gumdrop...") Frank arpente littéralement les rues d'Hollywood à la recherche de néomorphes sombres tels que Wild Man Fischer; Alice Cooper; Capt. Beefheart and the GTO's (peut-être sa découverte la plus importante en terme d'histoire sociologique).
La plupart de ces groupes et de ces artistes ont sorti des disques qui sont restés virtuellement inconnus et on peut les voir trainer dans quelques bacs poussiéreux au prix de $1.99 à $39. Ces albums sont importants, on peut les comparer à l' écho d'une "capsule culturelle à remonter le temps". Ils sont surtout fichetrement bons. Certains sont des exercices d'incohérence, d'autres exhalent un apperçu de la quatrième dimension du surréalisme..... dada, cubisme musical et quelque fois le non-sens gratuit juste pour le plaisir du non-sens gratuit... vous étes encore là ? l'histoire continue.

Pas de doute, le couronnement de Bizarre/Straight s'achèvera avec "Trout Mask Replica" de l'absurde et génial à la voix douce prénommé Capt. Beefhearth. Beefhearth sort juste de nombreux et désatreux problèmes financiers et musicaux avec des labels comme Kama Soutra et Blue Thumb quand il renoue avec son vieil ami de sa ville natale, Frank Zappa. Zappa et Beefhearth ont passé beaucoup de nuits poussiéreuses à jammer dans des bistrots locaux. Plus tard, quand Frank parlera à Don (le prénom du Capt: Don Von Vliet) d'enregister un nouvel album, le Capt. se posera et improvisera tous les titres en une cession d'environ deux heures. Avec l'aide de son Magic Band: Zoot Horn Rollo, Rockette Morton, the Mascara Snake (le frère de Don qui était complèrement "lavé" par des "milliers" d'acids poussait de temps en temps le Capt. à vomir une tirade contre l'abus des drogues) et Antennae Jimmy Semens. il ira s'installer en studio et dictera chacun des morceaux à enregistrer. Le résultat est un des meilleurs disques du moment, un monument d'abstraction lyrique, au phrasé musical alambiqué et absolument hors de contrôle. C'est grâce à "Trout Mask Replica" que Capt. nous prouve qu'il est probablement un des poètes les plus fins du XXe siècle...


;-c

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